Journal de bord| Octobre 2012
01 Octobre 2012
DOD :

Il a neigé cette nuit et donc verglas ce matin. On a pu passer l'arrête merdique où j'ai reçu la foudre. Rocher super pourri et pas mal de rappels. Content d'être arrivé avec Max au col de Fréjus ! Victor Charon, guide et ancien des équipes jeunes alpinistes, qui habite à Bramans juste en dessous, nous a rejoints ici. Vive la Maurienne !

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02 Octobre 2012
DOD :

Grosse bambée du col de Fréjus au col d’Etache d’environ …11 heures! Victor est tout de suite dans le bain avec notamment la traversée de l’Aiguille de Scolette bien longue, bien déchiquetée, bien schisteuse. On est ravis!

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03 Octobre 2012
DOD :

Belle journée variée. On enchaîne les Rochers Cornus, la Rognosa d’Etache (avec une belle barre au milieu), la sympathique Pointe du Sommeiller et les belles crêtes larges jusqu’au bivouac Walter Blais au col d’Ambin dont les abords sont colonisés par les bouquetins. Greg Coubat lui aussi guide de haute montagne à Bramans, nous rejoint le soir avec Val, la femme de Victor.

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04 Octobre 2012
DOD :

Greg se joint à nous pour l’étape du col d’Ambin au col du Clapier. Pas mal d’arêtes sauvages vers la Pointe Ferrand… On échappe à la traversée des Dents d’Ambin qui sont en fait complètement en France. Les Rochers Pénibles deviennent ludiques (!) dixit Victor, avec pas mal de rappels très raides et des sauts plus ou moins osés… Victor se surnomme « Chamois 73 » et me rebaptise « Chamois 05 »! Arrivée tranquille au refuge Avanza où on retrouve Djodjo (Georges Jouzeau) qui a monté outre la combi néoprène pour le lendemain, de l’excellente pâte de coings de sa confection. Merci Oliv (Broumault) et Pascal (Gilbert) pour le prêt du matos natation Eaurigine!

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05 Octobre 2012
DOD :

Etape multisports avec la traversée à la nage du lac de la Vecchia à 2674m d’altitude… La frontière a eu la curieuse idée de le traverser en plein milieu! Eau bien fraîche… Puis «dahu» dans les barres rocheuses et chasse au trésor, pardon, aux bornes, jusqu’au col du Mont-Cenis. Arrivée pile poil sur la borne à l’aide de la corde pour passer l’ancien tunnel ferroviaire.

Merci Biche (Marie-Jacques Prud’Homme) pour tous les portages du col de Larche au col du Mont-Cenis! Merci Djodjo!

Désormais c’est Clément (Bléteau) et GrandJo (Jonathan Gault) qui assureront les ravitos… vraisemblablement jusqu’au terminus !

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06 Octobre 2012
DOD :

Pointu (Julien Méthivier) et Bidas (François Xuereb), (tout le monde ou presque a un surnom en Haute-Maurienne !) ont pris le relais de Victor. Gros dénivelé pour rallier Rochemelon à 3500m d’altitude, haut lieu de pèlerinage pour les Italiens, il y a un sentier qui monte là-haut en versant italien. Bivouac tip top sous la protection de la Vierge...

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07 Octobre 2012
DOD :

Mauvais temps, après un peu d'attente, on part dans la neige, le vent et le brouillard. Navigation au GPS, traversée de lieux très sauvages (donc très pourris...) Point clé: la traversée de la Pointe Avril... Arrivée en fin de journée au col de l'Autaret où Yannick Anselmet guide de haute-montagne à Bonneval-sur-Arc , et Caroline sa femme, me retrouvent.

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08 Octobre 2012
DOD :

Ca cavale avec Yannick jusqu'au col d'Arnès. Fait rare et remarquable, Yannick connait les moindres bouts d'arêtes de son "jardin" haut-mauriennais! Belle journée sur des arêtes enneigées avec les sublimes lumières de l'automne, on en redemande !

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09 Octobre 2012
DOD :

Mauvais temps : attente au refuge non gardé d'Avérole...
Le Mont-Blanc parait encore bien, bien loin vu d'ici, d'autant plus qu'une autre perturbation est annoncée vendredi.

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10 Octobre 2012
L'histoire...

C’est hivernal... mais Dod et Yannick sont quand même partis persuadés que la météo allait s’arranger ! Journée "patagonique" avec de la neige, du vent, du givre sur le rocher: il a fallu nettoyer toutes les prises pour grimper. La galère pour passer la Bessanèse (3604 m). Dod et Yannick y ont laissé beaucoup d'énergie. Ils sont arrivés bien trempés au col

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11 Octobre 2012
L'histoire...

Encore une journée dodesque : lever 4h30, arrivée peu avant 20h... Dernière journée avec Yannick. Ca débute par 1128 mètres de dénivelé pour remonter depuis le refuge d’Avérole (2210m), sur la ligne frontière au col de la Bessanèse (3238m). Puis enchaînement d'arêtes bien enneigées et givrées. Lumières roses et mandarines le matin... Ambiances rappelant le Grand Sud. Beaux moments de montagne partagés, en dépit de la dureté des lieux. Arrivés heureux au col de la Disgrâce puis longue descente (encore quelques 1200 mètres de dénivelé, négatif cette fois mais il faudra les remonter…) jusqu'au hameau de l'Ecot, car demain la météo annoncée n’est pas bonne. Mieux vaut se mettre à l’abri.

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12 Octobre 2012
L'histoire...

Dod et Alexis Loireau qui l’accompagne pour quelques jours, sont montés en fin d’après-midi au refuge non gardé des Evettes pour y passer la nuit. Le dénivelé pour remonter demain au col de la Disgrâce sera ainsi un peu moins important: quelques 600 mètres quand même.

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13 Octobre 2012
L'histoire...

Le Dodtour n'en finit pas d'être difficile... Remontée au col de la Disgrâce pour retrouver les arêtes frontalières. Grosse ambiance givrée et plâtrée, limite brouillard. Les arêtes déchiquetées du Mulinet ressemblent à un château-fort de bandes dessinées tant elles ont été blanchies. On se régale néanmoins et on est super contents: on tient les horaires prédits par Yannick. Comme la météo prévue pour le week-end n'est pas fameuse du tout (neige à 1600 mètres cette nuit???) on redescend une nouvelle fois en vallée, bonjour les dénivelés…

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15 Octobre 2012
DOD :

Plafond bas et lourd, il neige vers 1600 mètres d’altitude, on risque de temporiser encore une journée, afin de laisser la montagne s'ébrouer un peu.

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16 Octobre 2012
L'histoire...

Dod et Alexis sont remontés sur le glacier de Trièves, au bivouac : tente, duvet, réchaud et nourriture déposés par Clément et Grand Jo, les ravitailleurs. C’est en dessous du col Martellot où ils ont quittés la frontière 2 jours plus tôt.

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17 Octobre 2012
L'histoire...

Dod et Alexis sont arrivés en Haute-Tarentaise aujourd'hui. La Grande Aiguille Rousse sert de "poste frontière" avec la Haute-Maurienne.

Ce fut encore une longue journée, mais relativement plus facile. Du col de la Galise, fin de l’étape, Dod et Alexis sont descendus au refuge du Prariond. Ils y ont retrouvé Pascal Arpin et Stéphane Rutard, guides de haute-montagne en Tarentaise, qui sont montés avec les bonnes spécialités de leur vallée, ainsi que Grand Jo et Hugo, les indispensables ravitailleurs. Hugo remplace Clément parti en stage. Avec le retard pris à cause du le mauvais temps, il faut se réorganiser sans cesse !

Le récit d’Alexis Loireau

Une semaine sur le Dodtour.

«À notre droite, une paroi verticale qui se perd dans une mer de brumes infinie, à notre gauche un mur de 200 mètres qui plonge dans un vaste glacier, sous nos pieds une lame de rocher recouverte de neige, encore un peu sur terre, déjà au milieu du ciel bleu, sur laquelle nous courons comme des funambules. Les pyramides neigeuses autour de nous commencent à devenir orange, chaque seconde semble encore plus précieuse qu’il y a quelques heures. Un, deux, trois, une petite réglette pour le pied droit, une prise de main gauche qu’il faut débusquer sous la neige, je me rétablis, quatre, cinq, six, j’inspire profondément l’air pur, mon cœur s’emplit du bonheur simple d’être là, sept, huit, neuf, la corde se tend, le marathon continue, mon coeur s’emballe.

Action, contemplation, action encore, celle qui fait vibrer à l’unisson corps et âme, celle qui fait qu’un coeur humain bat toujours plus fort au milieu d’une belle nature sauvage.

Nous n’avons plus qu’une heure de jour devant nous et encore deux kilomètres d’arêtes vertigineuses à parcourir. Je nous imagine déjà passer la nuit blottis au fond d’un trou creusé dans la neige, sans sac de couchage… Et demain ce sera la même chose car l’étape prévue est tout aussi longue !

Pour moi cette aventure est nouvelle et extraordinaire, elle ne durera qu’une courte semaine.
Pour mon compagnon de cordée, c’est le quotidien depuis 14 mois…

Début octobre, deux semaines avant de le rejoindre, je rencontre au pied d’une falaise dans les Hautes-Alpes deux grimpeurs de l’Argentière-la-Bessée qui le connaissent : « Tu vas faire un bout de chemin avec Dod, génial ! – Cool, mais tu es prêt à faire 4 000 mètres de dénivelée par jour et à grimper dans du 6b en solo ?!»

Je ris jaune et m’inquiète un peu, vais-je réussir à le suivre ce fameux Dod ?
Avec Véro, nous convenons que je pourrai le rejoindre en Haute-Tarentaise. Mais, alors qu’il est encore en Haute-Maurienne et que je pense avoir quelques jours tranquilles devant moi, Véro m’appelle un soir : « Le compagnon de cordée de Dod a un engagement pour ce week-end, il ne peut plus continuer, tu penses que tu pourrais nous rejoindre demain ? – Bien sûr, à demain ! »

Le lendemain matin, j’avale les quelques heures de route entre Gap et Bonneval-sur-Arc, je découvre le fameux camping-car du Dodtour, et, sans perdre de temps, nous montons avec Dod au refuge des Évettes. Le lendemain à l’aube je commence à ses côtés une folle chevauchée d’arêtes frontalières au tristement nommé col de la Disgrâce.

Au début l’arête est assez large, la couche de 20 cm de neige fraîche ralentit peu notre progression. Accroché à ma locomotive, j’ouvre les yeux, je respire, je vis un peu plus fort que d’habitude, émerveillé de cette mer d’écume au ressac silencieux qui semble couvrir toute l’Italie et venir mourir juste à nos pieds, heureux d’être en montagne avec un homme que j’admire depuis longtemps.

Au bout de quelques heures de marche très rapide, nous commençons la traversée des rocs du Mulinet (3 442 m). C’est une course d’alpinisme assez classique en été, mais en octobre la neige qui recouvre le rocher rend son parcours délicat. Après quelques pas d’escalade assez osés en solo, nous nous encordons pour traverser ces arêtes taillées en dentelles : à chaque mur vertical surmonté succède une descente vertigineuse en rappel. Pendant des heures nous montons et descendons sans cesse sur ces quelques kilomètres de frontière rendus féériques par la neige. En fin d’après-midi, nous laissons le matériel d’alpinisme sur l’arête frontière pour rejoindre le col de Trièves en contrebas où les deux porteurs ont déposé notre matériel de bivouac.

Au col, Dod fait un point météo avec Yan Giezendanner, le grand spécialiste montagne à Météo France, et Fred Pieri, parapentiste de haut niveau (du team Xrid’air) et météorologue amateur. Bilan : au moins deux jours de mauvais temps annoncé. Nous décidons de redescendre dans la vallée pour rejoindre Véro au camping-car. Un choix que je ne vois pas d’un mauvais oeil, au contraire : après une seule journée avec Dod, je me sens déjà bien vanné!

C’est pendant les deux journées qui suivent que je vais commencer à comprendre un peu mieux comment fonctionne Dod. Avec Véro, nous discutons tous les trois pendant de longues heures dans notre petite bulle du camping-car pendant qu’autour de nous, sur les montagnes, la limite pluie-neige descend jusqu’à 1 500 m. En observant Dod j’arrive à la conclusion qu’au fil des années passées en montagne, au fil des mois à galoper autour de la France, il s’est adapté au rythme du Dodtour comme un dromadaire au désert.

Il est capable de marcher, rouler, pagayer ou grimper 12 heures par jour pendant deux ou trois semaines d’affilée sans repos, en ingurgitant seulement un bol de müesli et un demi-litre de thé tous les matins avant l’aube, un petit sandwich, à peine un litre d’eau et quelques barres pendant toute l’étape quotidienne, une soupe et trois paquets de nouilles chinoises le soir parfois tard. Mais quand le temps se gâte trop, il descend dans la vallée. Il dort alors jusqu’à 10 heures du matin, passe trois ou quatre heures par jour à engouffrer des portions de nourriture « dodesques », fait une sieste de deux heures l’après-midi et se couche à 21 heures. Quand le temps s’améliore et qu’il repart en montagne, ses batteries sont pleines.

Pour le débit de paroles, il fonctionne à l’opposé. C’est en haute montagne ou dans l’action en général qu’il recharge ses réserves de mots et d’images. Dès qu’il s’arrête d’avancer, le flot est enthousiaste, brillant, ininterrompu. Il parle des heures qui semblent des minutes, les souvenirs des 14 derniers mois passés sur la frontière jaillissent spontanément comme autant de perles d’une source intarissable…

Le mauvais temps envolé nous remontons bivouaquer au col de Trièves sous le soleil. Le lendemain l’étape qui nous attend est très longue, plus de 10 km d’arêtes où des aiguilles acérées succèdent sans repos à des tours verticales. Nous quittons à l’aube notre petite tente caparaçonnée de givre. Vers 18 heures, nous sommes à un col après la Levanna centrale d’où il est possible de descendre. Il nous reste encore un tiers de l’étape à parcourir malgré notre rythme d’enfer depuis le petit matin !

Nous hésitons : soit nous quittons l’arête maintenant et l’étape du lendemain sera rallongée des kilomètres que nous n’avons pas parcourus aujourd’hui, soit nous continuons sur l’arête avec le risque de se faire prendre par la nuit à un endroit où il est impossible de descendre. Je penche pour la deuxième option, c’est aussi celle qui arrange le plus Dod évidemment. Il sort donc le turbo…

Je me rends compte que jusque-là, le rythme était plutôt tranquille pour lui ! Nous grimpons en courant, j’ai beaucoup de mal à le suivre. Nous jetons quelques coups d’oeil furtifs et inquiets au magnifique coucher de soleil qui annonce la nuit dans moins d’une demi-heure. Quand nous arrivons au sommet de la Levanna occidentale, il fait nuit noire, nous sommes enfin tirés d’affaire car la descente est facile. La tension s’évacue tout à coup, nous rions comme des grands gamins qui viennent de jouer avec le feu sans se brûler. Après 14 heures d’effort non-stop, nous arrivons un peu avant 22 heures au refuge du Carro.

Le lendemain l’étape est beaucoup plus longue sur la carte, mais en pratique elle sera un peu plus courte grâce aux quelques portions faciles où nous courons presque. De temps en temps il y a sur l’arête une petite bosse que je contourne en suivant la courbe de niveau, mais où Dod monte à chaque fois pour toujours suivre scrupuleusement la frontière ! Nous gravissons encore quelques éperons verticaux en rocher pourri. Situés parfois à plus de trois heures de marche du premier refuge, Dod a une fois de plus l’impression d’être le premier à passer par là. Certaines parois sont constituées d’énormes blocs empilés en équilibre où l’escalade est extrêmement délicate.

Dod grimpe comme un chat en caressant ces monstres instables, je passe derrière moins délicatement en faisant parfois tomber des blocs d’une demi-tonne avec l’agréable sensation d’être en train de démolir la frontière ! Le soir, au refuge du Prariond, Pascal et Stéphane, deux guides de Haute-Tarentaise nous rejoignent, chargés de victuailles, notamment une excellente tarte aux noix qu’ils ont portée à la main depuis le parking ! La soirée est excellente, le lendemain matin je leur passe le flambeau : ils continuent avec Dod, je redescends dans la vallée, fourbu, heureux. »

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20 Octobre 2012
L'histoire...

L'enthousiaste Steph Rutard s'est encordé à Dod pour quelques jours. Hier, encore une grosse journée. Beaucoup d'escalade notamment au Roc de Bassagne et à la Pointe de Calabre, c'est bien raide, il y a de la neige et le rocher est parfois bien pourri. Bivouac sous tente au col de Rhême-Calabre.

Aujourd'hui, un peu moins de grimpe mais rude journée quand même avec au menu la pointe de Basel et la Tsanteleina. Confort tout aussi rudimentaire sous la tente ce soir au col de Rhême-Golette. A 19h, Steph et Dod s'apprêtaient à se coucher!

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22 Octobre 2012
L'histoire...

Depuis dimanche (21/10), Dod voit la ligne de crêtes qui va vers le Mont-Blanc et la fin du voyage...

Les arêtes « déroulent »: ce ne sont plus des successions de gendarmes et autres sommets où il faut être tout le temps encordés et tout le temps très concentrés. Les journées sont moins « violentes »: ça fait bien longtemps que ce n'était plus le cas! Aujourd'hui, il a fallu sortir la corde 2 fois: au Rocher Blanc et au Bec de L'Ane. Hier très longue étape avec au programme la Grande Sassière, 3747mètres d’altitude.

Quant à la météo, elle est plutôt clémente, ça change aussi de l'épisode hivernal. Il ne fait pas froid, il n'y a pas trop de vent et le plafond nuageux est resté haut, la cordée a donc pu évoluer sans être incommodée par le brouillard.

La cordée d'aujourd'hui, c'était Dod et Pascal Arpin. Demain ce sera Dod et Patrick Gamba. Juste avant c’était Dod et Steph Rutard. Lionel David accompagné de Caroline Eckert sont venus aussi. Tous sont guides en Tarentaise. Merci Pinpin pour l'organisation!

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24 Octobre 2012
L'histoire...

J - 4 ???
Si la météo est clémente, Dod et ses compagnons de cordée pourraient rejoindre samedi le sommet du Mont Blanc et voler en parapente depuis le toit des Alpes jusqu'à Chamonix. Sauf que ... une perturbation neigeuse est annoncée vendredi (26/10)... A suivre...

Ce soir au col du Petit Saint-Bernard, Dod laissera ses amis tarins et retrouvera Morgan Périssé qui a quitté ses chères Pyrénées pour faire les derniers jours du Dodtour et François Damilano qui sera dans son « jardin » ! Il y aura aussi Grand Jo et Clément pour les ultimes détails organisationnels.

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25 Octobre 2012
L'histoire...

Ce soir, Dod, François Damilano et Morgan Périssé "ont laissé le piolet" au col de la Seigne, à 2 étapes du sommet du Mont-Blanc. Ils vont attendre que la perturbation neigeuse passe pour repartir (peut-être lundi), en espérant qu'elle n'amène pas de grosses quantités de neige...

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27 Octobre 2012
L'histoire...

L'hiver arrive dans le massif du Mont-Blanc, on reste au chaud en vallée en attendant que la perturbation passe. Départ pour le dernier run lundi? A surveiller de près... En tout cas ça ne sera pas une partie de plaisir pour rallier le Mont-Blanc. Mais bon, on le sait: "El dodtour? Es brrrrutal!" comme disent les amis catalans!

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28 Octobre 2012
L'histoire...

Rien n'est encore fini, et le dodtour n'en finit pas de rebondir... Le créneau annoncé semble disparaître, les jours à venir promettent beaucoup de vent en altitude et le Mont-Blanc risque d'être pris par les nuages et le mauvais temps... Beaucoup de neige là-haut (40cm à 3000 mètres d’altitude). Le sorcier des nuages est très pessimiste pour toute la semaine donc de nouveau l'attente, à 2 jours de la fin.

Comme me le faisait très justement remarquer un copain, « l'inconvénient d'avoir choisi le Mont-Blanc comme point de départ (et d'arrivée), c'est que t'es obligé de le faire 2 fois! » Mais bon, comme me disait un autre pote : « t'es plus à une semaine près! » Enfin ça reste dur psychologiquement," keep the faith alive, man".

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29 Octobre 2012
L'histoire...

Météo du sorcier des nuages ce matin: demain vents à 70-80km/h à 3800m. Et mercredi vent annoncé au sommet du Mont-Blanc : 130-140km/h, plus relief accroché... Un peu "too much" pour envisager de tenter le dernier round. Donc attendre, au moins une semaine!

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31 Octobre 2012
L'histoire...

Pour les jours à venir, là-haut, c'est du vent, du vent, du vent (tiens, ça me rappelle un certain film, demandez à Vlad Cellier et Juju Nadiras !) Et un peu de neige et parfois un rayon de soleil. Rien qui puisse nous décider à repartir pour les 2 dernières étapes... Alors patience!

On est mieux ici, dans le camp de base chamoniard... Merci les Damilano !

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